Type : | Institutionnel |
Statut : | Ouvert |
Phase : | II |
Étape du traitement : | Stade métastatique 1er ligne |
Date d'ouverture : | 15/03/2019 |
Date clôture : | 30/05/2024 |
Promoteur : | Centre Léon Bérard |
Progression du cancer: | À distance |
C'est une étude de phase II, monobras, prospective et multicentrique.
L'objectif principal est de déterminer l'efficacité et la tolérance de l'association du Durvalumab avec la Carboplatine et le Paclitaxel en première ligne chez des patients atteints de carcinome épidermoïde de la tête ou du cou métastatique ou en rechute non éligibles pour la chimiothérapie standard.
Pour le carcinome épidermoïde récurrent ou métastatique de la tête et du cou, le traitement de première intention standard est la chimiothérapie par cisplatine-fluorouracile et cétuximab qui permet une survie globale médiane de 10,1 mois. En raison de sa toxicité, cette association ne peut être proposée qu'aux patients de moins de 70 ans, à un bon PS (ECOG PS0 ou PS1) et à une fonction rénale adéquate.
Dans la pratique courante, on estime que la proportion de patients éligibles est d'environ les deux tiers. Un tiers des patients n'était pas éligible à la chimiothérapie de première intention par cisplatine-fluorouracile-cetuximab. Parmi eux, 25% dus à la PS2 et les autres pour diverses raisons (plus de 70 ans, insuffisance rénale….). Pour ces patients non éligibles, une chimiothérapie alternative doit être proposée. Le schéma carboplatine-paclitaxel avec le paclitaxel hebdomadaire est sans danger pour la population en mauvais état de santé et a démontré son efficacité dans les cancers de la tête et du cou avec une survie globale variant de 4,9 mois à 12,8 mois en première ligne. Le taux de réponse varie de 20% à 52% et est d'environ 25% selon notre expérience. Même pour les patients fragiles, cela devrait être un traitement sûr et actif.
Le nivolumab, un anticorps monoclonal ciblant PD1, a démontré un bénéfice de survie par rapport à la chimiothérapie chez les patients atteints de SCCHN qui ont progressé après une première ligne à base de platine (OS médian de 7,5 mois contre 5,1 mois et taux de OS à 12 mois de 36,0% contre 16,6%). Les données de sécurité confirment que ces anticorps présentent un intérêt pour une population de patients fragiles. Seuls 58,9% des patients ont présenté des événements indésirables liés au traitement avec le bras nivolumab et 13% de grade 3/4. Le durvalumab, un anticorps anti-PDL1, est actuellement testé pour ce carcinome avec des résultats prometteurs.
Les cancers de la tête et du cou sont rapidement évolutifs et en raison de l'action retardée de l'immunothérapie, et de la récente démonstration que l'immunothérapie avec anti-PD1 ou anti-PDL1 peut être responsable de l'hyperprogression, les patients bénéficieront probablement de l'ajout de chimiothérapie à l'immunothérapie, principalement pour les patients non répondants au cisplatine-fluorouracile car leur mauvais état est souvent lié au cancer et une réponse rapide est nécessaire.
Cet essai propose d'étudier l'ajout de Durvalumab à la chimiothérapie dans le traitement de première ligne pour les patients fragiles atteints de carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent / métastatique.
Avant cette évaluation, une étude de tolérance chez un nombre limité de patients afin de s'assurer que la combinaison de traitement expérimentale est sûre.
- Cancers des VADS
- Carcinome épidermoïde de l'hypopharynx et du larynx
- Carcinome épidermoïde de l'oropharynx
- Carcinome épidermoïde de la cavité buccale
- Tumeur maligne de l'oropharynx - Cim10 : C10
- Tumeur maligne de l'hypopharynx - Cim10 : C13
- Tumeur maligne du larynx - Cim10 : C32